COOPÉRATION ENTRE LA CDHC ET LE CICR
M. Stéphane BONAMY reçu en audience par le Pr James MOUANGUE KOBILA
Le 5 septembre 2024, le président de la Commission des Droits de l’homme du Cameroun (CDHC), le Pr James MOUANGUE KOBILA, a reçu en audience, au Siège de l’Institution dont il a la charge, le chef de la Délégation sous-régionale du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour l’Afrique centrale, M. Stéphane BONAMY.
Le haut représentant du CICR était accompagné de M. Timothée FOMEGANG, conseiller juridique au CICR.
Au cours de cette audience, le président de la CDHC avait à ses côtés :
le commissaire Boukar SEINY LAMINE, membre de la Sous-Commission en charge de la prévention de la torture ;
M. Gabriel NONETCHOUPO, chef de la Division de la promotion et de la protection des Droits de l’homme ;
M. Mamouda FÉRIKOUOP, chef de Cabinet du président et
Mme Mabel SHU NYAMBOLI, chef par intérim du Service de la coopération, de la documentation et de la recherche.
La visite du haut représentant du CICR avait quatre objectifs : prendre contact avec la CDHC ; présenter les activités du CICR et ses méthodes d’action dans le cadre de l’exercice de son mandat au Cameroun ; relever les points de convergence entre le mandat de la Commission et celui du CICR ainsi qu’envisager les pistes d’actions concertées.
Dans son propos liminaire, après avoir souhaité la bienvenue à son hôte, le Pr James MOUANGUE KOBILA a notamment salué le fait que cette visite se tienne pendant qu’on célèbre encore le 75e anniversaire de l’adoption des conventions de Genève de 1949.
Prenant la parole à son tour, M. Stéphane BONAMY a, d’une part, précisé que le mandat du CICR repose sur l’assistance aux groupes vulnérables en contexte de conflits armé ou de situation sécuritaire difficile et, d’autre part, sur le renforcement de l’application du Droit international humanitaire. Parlant du renforcement de la résilience des populations civiles, en particulier dans les Régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, le chef de la Délégation sous-régionale du CICR a longuement expliqué que le CICR apporte un appui à l’amélioration de l’offre des services sociaux de base tels que l’accès à la santé, à l’eau potable, à l’éducation ainsi que l’appui aux activités génératrices de revenus.
Après cette présentation des activités du CIRC, le président de la CDHC a affirmé que « [n]ous en savons plus sur le mandat, le travail opérationnel du CICR sur le terrain, les difficultés et les situations délicates ». Le Pr James MOUANGUE KOBILA a également relevé que le CICR et la CDHC ont « en commun certains domaines d’intervention ; mais aussi certaines méthodes de travail comme la discrétion ».
Au cours des discussions, M. BONAMY a déploré le fait que l’espace neutre des populations des localités en proie à l’insécurité n’existe pas souvent, « [l]es populations se retrouvent entre le marteau et l’enclume, faisant fréquemment l’objet de suspicion de collaboration soit avec les Forces de défense et de sécurité, soit avec les terroristes », a déclaré l’hôte de la CDHC.
Relevant le caractère dangereux des attaques terroristes, notamment dans la Région de l’Extrême-Nord, le commissaire Boukar SEINY LAMINE, chef traditionnel et ancien maire de la commune de Kolofata, a relevé que les membres des comités de vigilance sont très souvent victimes de représailles en raison de leur soutien à la sécurisation de leurs communautés. Ce membre de la CDHC a en outre mentionné, les visites régulières des membres de la Sous-Commission en charge de la prévention de la torture dans les lieux de privation de liberté, afin d’améliorer les conditions de détention des personnes privées de liberté. Il a également attiré l’attention du chef de la Délégation sous-régionale du CICR sur le fait que l’octroi de l’aide aux familles démunies doit contribuer à améliorer les conditions de vie des populations locales et non à accentuer les disparités de niveau de vie. Pour renforcer la réalisation du droit à l’alimentation des détenus, Sa Majesté Boukar SEINY LAMINE a aussi proposé qu’un accent soit mis sur l’affectation, dans la mesure du possible, de ces derniers vers les établissements pénitentiaires proches de leurs lieux d’origine, afin de les rapprocher des membres de leur famille.
Considérant que le mandat de la CDHC et celui du CICR ont en commun la promotion et la protection des Droits de l’homme, le Pr James MOUANGUE KOBILA et son hôte se sont accordés sur la nécessité de respecter les Droits des groupes vulnérables dans un contexte d’insécurité, la qualification juridique donnée à la situation important peu à cet égard. Ils se sont également engagés à faire un plaidoyer en faveur des familles des personnes disparues au début de la lutte contre Boko Haram et ont condamné les attaques contre l’éducation.
Au sortir de cet entretien qui a duré deux heures et vingt-trois minutes, le chef de délégation du CIRC a déclaré à la presse que « [c]’était une première rencontre. Nous avons des objectifs communs qui consistent à trouver les meilleurs moyens de protéger les groupes vulnérables et les populations civiles dans des situations où ceux-ci sont mis en danger par des armes et la violence ».
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