.
La Commission rappelle que les discours haineux ou discours
de haine sont définis par les Nations Unies comme tout type de
communication orale ou écrite ou tout type de comportement visant à attaquer ou
utilisant un langage péjoratif ou discriminatoire à l’encontre d’une personne,
sur la base de sa religion, de son origine ethnique, de sa nationalité, de sa
race, de sa couleur, de son ascendance, de son sexe ou de tout autre facteur
d’identité.
La Commission rappelle en outre que l’article 2 de la Charte
africaine des Droits de l’homme et des peuples, adoptée le 27
juin 1981, ratifiée par le Cameroun le 20 juin 1989 et entrée en vigueur le 21
octobre 1989 interdit toutes les formes de discrimination fondées sur
la race, l’ethnie, la couleur, le sexe, la langue, la religion, l’opinion
politique ou toute autre opinion, l’origine nationale et sociale, la fortune,
la naissance ou toute autre situation.
La Commission note également qu’au sujet de l’outrage à la
tribu ou à l’ethnie, l’article 241-1 de la loi n° 2019/020 du 24 décembre 2019
modifiant et complétant certaines dispositions du Code pénal dispose qu'est
puni d’un emprisonnement d’un à deux ans et d’une amende de 300 000 à
3 000 000 francs, celui qui, par quelque moyen que ce soit, tient des
discours de haine ou procède aux incitations à la violence contre des personnes
en raison de leur appartenance tribale ou ethnique.
La Commission salue la publication, par le Conseil national
de la Communication (CNC), du communiqué du 23 janvier 2024 dans
lequel il rappelle à l’ensemble de la communauté médiatique nationale et à
l’opinion publique, tout en préservant leur liberté d’expression, qu’ils
demeurent astreints à leur rôle d’éducation, d’information et de reliance
sociale, dans un esprit d’objectivité, de modération et de responsabilité
sociale et interpelle ces derniers sur la nécessité d’éviter les dérives potentiellement
polégomènes.
La Commission condamne, avec la dernière énergie, toutes les
formes d’intolérance ethnique, religieuse, politique, les attaques contre des
communautés minoritaires, surtout pendant les conflits intercommunautaires dans
certaines localités du pays, la diffusion de messages de suprématisme ethnique
dans les médias ou pendant des réunions et manifestations publiques ou privées,
de désinformation, d’incitation à la haine sur les réseaux sociaux ainsi que la
recrudescence des violences dans les ménages et, plus largement, dans la
société.
La Commission réitère à l’attention du Gouvernement, de
pratiquer la tolérance zéro contre le tribalisme, y compris sous sa forme la
plus achevée qui est le suprématisme ethnique fondé, comme l’Holocauste, sur la
théorie de l’ethnie supérieure.
#CHRC
#CDHC
#1523
QUELQUES EXTRAITS DE LA DÉCLARATION DE LA CDHC À L’OCCASION DE LA 7e ÉDITION DE LAJOURNÉE INTERNATIONALE DE L’ÉDUCATION, le 24 janvier 2025
QUELQUES EXTRAITS DE LA DÉCLARATION DE LA COMMISSION DES DROITS DE L’HOMME DU CAMEROUN À L’OCCASION DE LA CÉLÉBRATION DE LA 25E ÉDITION DE LA JOURNÉE INTERNATIONALE POUR l’ÉLIMINATION DE LA VIOLENCE À L’ÉGARD DES FEMMES 25 novembre 2024
QUELQUES EXTRAITS DE LA DÉCLARATION DE LA COMMISSION DES DROITS DE L’HOMME DU CAMEROUN À L’OCCASION DE LA CÉLÉBRATION DE LA JOURNÉE MONDIALE DE L’ENFANCE
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