L’ambassadeur adjoint des États-Unis au Cameroun, Son Excellence John ROBINSON, reçu par le Pr James MOUANGUE KOBILA
Le haut diplomate américain a discuté des questions des Droits de l’homme avec le président de la Commission des Droits de l’homme du Cameroun
le vendredi, 18 octobre 2024 à Yaoundé.
Le vendredi 18 octobre 2024, le Pr James MOUANGUE KOBILA, président de la Commission des Droits de l’homme du Cameroun (CDHC) a accordé une audience à Son Excellence John ROBINSON, ambassadeur-adjoint des États-Unis au Cameroun, en poste depuis la mi-août de l’année en cours. Pour cette audience qui s’est tenue au siège de la CDHC à Yaoundé, le diplomate était assisté de Jan KUBICKI-MENSZ, responsable des Droits de l’homme au sein du bureau politique de l’Ambassade des États-Unis au Cameroun.
Le président de la Commission quant à lui avait à ses côtés :
M. Gabriel NONETCHOUPO, chef de la Division de la promotion et de la protection des Droits de l’homme ;
Mme Marie Chantal SAME, chargée d’études assistante n° 3, chef de l'Unité observation, intervention et alerte ;
M. Crépin TCHINDEBBE, chargé d’études assistant n° 2, chef de l’Unité de la protection des Droits de l’homme ;
Mme Paulette NDONG, chef de la Cellule de la communication ;
Mme Carine Aimée WANDJI YAKWA, chargée d'études assistante au Cabinet du président et
Mme Françoise Ingrid EBELLE KOFFI, cadre au Service de la coopération, de la documentation et de la recherche.
L’audience accordée à Son Excellence John ROBINSON a permis à ce dernier de prendre contact avec la Commission et de mieux s’imprégner de son mandat, de ses réalisations ainsi que des défis majeurs auxquels elle est confrontée.
Le Pr James MOUANGUE KOBILA a saisi l’occasion pour présenter à son hôte les trois volets du mandat de la CDHC depuis l’adoption de la loi n° 2019/ 014 du 19 juillet 2019. « Avant, l’Institution nationale des Droits de l’homme du Cameroun avait deux mandats : la promotion et la protection des Droits de l’homme. Aujourd’hui, la Commission a un troisième mandat qui est celui de la prévention de la torture dans tous les lieux de privation de liberté sur toute l’étendue du territoire national. Et à ce titre, la CDHC fait office de Mécanisme national de prévention de la torture », a expliqué le président de la CDHC, avant d’ajouter que « [l]a Commission est composée de trois Sous-Commissions permanentes de travail qui couvrent ses trois mandats ».
En ce qui concerne le travail de l’Institution qu’il dirige, le président de la CDHC a présenté les Rapports annuels sur l’état des Droits de l’homme, sur les activités et sur la prévention de la torture dans les lieux de privation de liberté ainsi que les compendiums des déclarations et des communiqués de presse produits par la Commission. Il a rappelé l’importance des trente-une (31) déclarations publiées par la CDHC à l’occasion de la célébration des journées africaines et universelles des Droits de l’homme, assorties chacune de visuels de sensibilisation. Il a évoqué le traitement des requêtes, y compris par le truchement du numéro vert, 1523 de la CDHC aussi bien au siège de la CDHC que dans ses dix (10) antennes régionales et dans l’unique antenne départementale créée dans le Logone-et-Chari (Kousseri) autant que les cas d’auto-saisine.
Pour illustrer la collaboration de l’institution dont il a la charge avec les organismes internationaux, le Pr James MOUANGUE KOBILA a souligné la transmission des Rapports aux mécanismes des Droits de l’homme, le dernier en date étant le Rapport alternatif soumis au Comité contre la torture au titre du 6e Rapport périodique de l’État le 18 octobre 2024. Il a également évoqué la participation de la CDHC aux sessions des mécanismes africains et universels des Droits de l’homme ainsi qu’à celles des réseaux des Institutions nationales des Droits de l’homme (INDH) d’Afrique, du Commonwealth et de la Francophonie.
Le diplomate américain a remercié le président de la CDHC pour ces informations détaillées relatives au travail de la CDHC : « Je vous remercie pour cette présentation qui traduit l’immensité du travail accompli. Je sais que ce n’est pas toujours facile d’être président au regard des nombreux défis auxquels vous êtes confrontés. Renforcer la coopération entre la Commission et notre Ambassade en matière des Droits de l’homme est l’un des axes majeurs de travail que je souhaite vraiment explorer pendant mon séjour », a-t-il déclaré.
S. E. John ROBINSON a ensuite sollicité l’avis de la CDHC sur l’accueil réservé par le public au Rapport des États-Unis sur la situation des Droits de l’homme au Cameroun en 2023, en précisant que le point de vue de la CDHC est très important pour l’amélioration des prochains rapports du Département d’État des États-Unis sur les Droits de l’homme. La question de l’insécurité dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ainsi que celle de la liberté d’expression au Cameroun ont également été abordées.
Le Pr James MOUANGUE KOBILA a rassuré le diplomate en soutenant :
que l’État continue d’œuvrer pour le retour à la paix au Cameroun comme ailleurs dans et dans les Régions en proie à l’insécurité, malgré quelques dommages collatéraux observés, qui sont du reste inhérents aux opérations de lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme,
que la liberté d’expression est une réalité palpable au Cameroun, malgré des dérives enregistrées ici ou là dans son exercice.
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